jeudi 26 décembre 2024

LA CHAMPIONNE DE NATATION ARIARNE TITMUS : UNE BATTANTE DÈS SA NAISSANCE !



Depuis huit ans, la nageuse australienne Ariarne Titmus bat des records et accumule les médailles aux championnats mondiaux et aux Jeux Olympiques.  Ses succès éclatants sont le fruit de son talent naturel et de ses entraînements acharnés, mais une autre raison explique peut-être ses triomphes hors du commun.

C'est toute une compétitrice, et selon elle, ainsi que ses parents, la nageuse de 24 ans doit son esprit de féroce combattante au fait qu'elle a dû lutter pour sa vie, dès qu'elle a vu le jour, le sept septembre 2000, à Launceston, en Tasmanie.

En effet, elle est née en ayant du mal à respirer car le cordon ombilical, enroulé autour de son cou, l'étouffait littéralement, et l'empêchait de bouger. Dès lors, c'est devenu une course contre la montre pour sa survie, puisque son corps était rapidement devenu bleu, et qu'elle courait un grave danger de mourir.

Le personnel médical a dû lui mettre un masque à oxygène, et lui administrer des médicaments, pour la sauver.

Heureusement, la petite Ariarne ne conservera aucune séquelle de cet immobilisme forcé, à la naissance, et de cette éprouvante venue au monde.


Au contraire, dès sa prime enfance, elle sera très active, et ses parents, eux-mêmes de bons sportifs, l'encourageront à les imiter.  C'est ainsi qu'elle pratiquera, entre autres sports, l'équitation et la natation.

Ses parents, constatant son habileté innée dans la pratique de ce dernier sport, feront tout pour favoriser son apprentissage et ses progrès, en la plaçant dans un milieu propice, et avec des entraîneurs de qualité.  C'est pourquoi ils déménagèrent leur famille dans le Queensland, où Ariarne a fait ses études au St Peters High School de Brisbane.

Guidée par le réputé entraîneur Dean Boxall, la jeune prodige ne tarde pas à s'affirmer, d'abord dans des compétitions locales, puis, ensuite, à l'âge de 15 ans, aux championnats junior Pan Pacifique d'Hawaï, où elle remporte la médaille de bronze dans son épreuve de prédilection, le 400 m libre, et la médaille d'argent, au 4 X 200 libre.


La nageuse d'élite ne regardera plus en arrière ensuite.  Le reste est un parcours historique : huit médailles olympiques (dont quatre d'or); treize médailles aux championnats mondiaux (dont six d'or); avec, entre ces exploits, huit médailles aux Jeux du Commonwealth (sept en or).

Dans ces compétitions de calibre international, Titmus développera une rivalité légendaire et respectueuse avec l'Américaine Katie Ledecky.  Les deux super athlètes s'échangeront les places sur la plus haute marche des podiums, ainsi que les records du monde, pendant plusieurs années.  Cette rivalité a été qualifiée d'une des plus grandes dans le monde du sport, et chacun de leurs affrontements était toujours attendu avec impatience de la part du public et des amateurs.

Plus récemment, la Canadienne Summer McIntosh est venue mêler les cartes en devenant une sérieuse menace à la suprématie de Titmus et de Ledecky.  D'ailleurs, il y a quelques jours, elle a raflé pas moins de cinq médailles (dont trois en or) aux mondiaux de Budapest, en Hongrie.



Ariarne Titmus était absente de ces compétitions, ayant décidé de prendre une longue pause après une année olympique qui l'a complètement épuisée.  Un problème de santé l'a amené à repenser sa carrière sportive en octobre dernier.

L'année précédente, à huit mois des JO de Paris, souffrant d'une hanche douloureuse, elle avait dû subir une intervention chirurgicale pour se faire enlever deux tumeurs sur son ovaire.  Heureusement, elle a pu reprendre l'entraînement à temps pour participer au grand rendez-vous sportif de Paris, au cours duquel elle a excellé dans la piscine olympique en remportant deux médailles d'or et deux d'argent.

Elle a d'abord nié que ses problèmes de santé n'influenceraient pas la suite de sa carrière de nageuse, mais plus récemment, elle a changé d'idée.  Bien que ses tumeurs à l'ovaire aient été bénignes, elles ont remis en perspective l'importance du sport dans sa vie.



Elle a déclaré : «Cela a mis beaucoup de choses en perspective pour moi.  Mon corps n'est pas seulement un véhicule pour s'entraîner, le but de mon corps, vraiment, est de porter un enfant un jour.»

Pour Ariarne Titmus, fonder une famille est devenu plus important que de remporter des médailles et de monter sur des podiums olympiques ou de championnats mondiaux de natation.  Un retour à la compétition n'est pas exclu, mais certainement pas avant un bon bout de temps.

On lui prête une relation amoureuse avec le nageur australien Kyle Niesler, mais Titmus est restée toujours très discrète à propos de ses fréquentations ou de ses histoires de coeur.  On verra ce qu'il adviendra de son nouveau but plus pressant de fonder une famille en devenant mère...  Cependant, en attendant, sa présence nous fera défaut lors des grandes compétitions de natation à l'échelle mondiale...  

dimanche 10 mars 2024



LA  SPRINTEUSE  ALLEMANDE  REBEKKA  HAASE  EN  QUÊTE  DE  LA  GLOIRE  OLYMPIQUE  À  PARIS.


Pour un ou une athlète de haut niveau, il n'y a pas de reconnaissance plus prestigieuse qu'une médaille aux jeux olympiques.  Et si vous méritez cette médaille dans la discipline reine des jeux, l'athlétisme, c'est encore plus merveilleux.

Vous avez beau avoir connu une carrière magnifique en athlétisme, vous avez même gagné à des championnats mondiaux ou continentaux; s'il vous manque une médaille olympique, il vous manque quelque chose de très important, qui ternit un peu votre palmarès, si impressionnant soit-il...

C'est le cas de la sprinteuse allemande Rebekka Haase, qui sera en quête d'une première médaille olympique à Paris, l'été prochain.  À 31 ans, ce sera fort probablement sa dernière chance de réaliser l'exploit de grimper sur le podium olympique.



Elle n'a guère d'espoir d'y arriver à titre individuel.  Elle court le 100 et le 200 mètres, mais bien qu'elle ait réussi le 2e meilleur temps au 100 mètre cette année (en 11 secondes 17 centièmes), le 6 février dernier, en Afrique du Sud, Haase est loin des meilleures performances de ses compétitrices de l'an dernier.

Pour ces distances du 100 et du 200, les Américaines et les Jamaïquaines dominent, avec peut-être l'exception de Julien Alfred, 22 ans, de Sainte-Lucie (Caraïbes) au 200 mètres (3e meilleur temps l'an passé, à Eugene, États-Unis, en 21 secondes, 91 centièmes).  La Jamaïquaine Shericka Jackson, 29 ans, (meilleur temps en 21:41), et les Américaines Gabrielle Thomas, 27 ans, (en 21:60) et Sha'Carri Richardson, 24 ans, (en 21:92) semblent intouchables.

Il y a un mois, Haase a franchi la distance en 23:15 (première place) aux championnats en salle de Leipzig.  Son record personnel est de 22:768 établi en en Suède, en février 2017.



Au 100 mètre, Jackson (photo ci-dessus) et Richardson ont réussi le meilleur temps l'an dernier (10:65), suivies de Marie-Josée TA LOU, 35 ans, de Côte d'Ivoire (10:75), et des  Jamaïquaines Shelly-Ann Fraser-Pryce, 37 ans (10:77) et Elaine Thompson-Herah, 31 ans (10:79).

Non, même si Rebekka Haas a déjà couru le 100 m. en 11:06 en 2017, chez elle, en Allemagne, ce n'est pas lors de cette épreuve individuelle qu'elle pourra réaliser son rêve de médaille olympique.  La jolie athlète native de Zschopau (2 janvier 1993), près de Chemnitz, en Saxe, misera surtout sur le relais 4 fois 100 mètres, dans lequel ses coéquipières et elle ont une réelle chance de glaner au moins la médaille de bronze.

En 2022, le quatuor qu'elle formait en compagnie d'Alexandra Burghardt, Lisa Mayer et Gina Brückenkemper avait remporté la médaille d'or au relais 4 X 100 m. aux championnats d'Europe disputés à Munich.  Plus encore, la même année, aux mondiaux de Eugene (USA), Haase et ses coéquipières (Tatjana Pinto remplaçant cette fois Lisa Mayer) obtenaient le bronze dans ces championnats de plus grande envergure (photo ci-dessous).



L'an passé, aux mondiaux de Budapest, Haase, Brückenkemper, Louise Wieland et Sina Mayer ont déçu en finissant en 6e position au relais 4 x 100 m., mais Rebekka croit qu'elles pourront se reprendre à Paris cet été.  La dernière médaille olympique de l'équipe allemande dans cette épreuve remonte en 1988, à Séoul, quand le quatuor féminin avait remporté l'argent.

À Paris, Rebekka Haase et quelques autres athlètes féminines auront les photographes et les caméramen à l'oeil.  En effet, ces belles sportives, représentantes du "beau sexe", se sont plaintes, ces dernières années, d'être victimes de sexisme de la part de certains membres des médias.

Elles reprochent à ces messieurs de ne s'intéresser à elles que pour leur apparence physique et...leurs fesses !  En effet, lors des épreuves d'athlétisme, elles accusent les photographes de se placer en position pour prendre des clichés de leur postérieur, ou de leur entrejambe, quand ceux-ci deviennent accidentellement exposés quand elles se penchent sur les blocs de départ des courses, ou pour exécuter des sauts en longueur, ou encore lorsqu'elles enjambent les haies durant les courses de 100, 200 ou 400 mètres haies.

Cela ne se produit pratiquement jamais, affirment-elles quand ce sont les hommes qui prennent part à ces compétitions.

Le cas le plus flagrant est celui de la coureuse Alica Schmidt (photo ci-dessous), dont on dit qu'elle est l'athlète féminine la plus sexy au monde.  Les photographes guettent minutieusement le moindre "accident vestimentaire" qui pourrait dévoiler les parties intimes de sa ravissante anatomie !  Et de tels "accidents" sont déjà survenus...



Dans ces cas, selon Rebekka Haase, par simple éthique professionnelle ou décence morale, le photographe en question n'aurait pas dû publier la photo révélatrice d'Alica Schmidt.  Pas plus que tous les autres clichés du même genre, pris aux détriments des autres athlètes féminines.

Les photographes accusés répondent en disant que ce n'est pas pire que les photos que ces sportives mettent parfois sur leurs comptes instagram ou facebook.  Celles-ci les montrent parfois en bikini, ou dans leurs courts uniformes de sport, avec shorts et petits hauts moulants.  Haase réplique avec véhémence en disant que ce n'est pas pareil.  Ce sont elles qui choisissent, approuvent et consentent à publier volontairement ce genre de photos.


Elle a déclaré à ce sujet : «Mes collègues et moi nous sommes entraînées dur pour ces corps.  Et bien sûr, nous aimons les montrer parce que nous en sommes fières.  Mais à nos conditions.  Et pas parce que nous voulons être réduites à cela.  Ce n'est pas parce que je m'affiche en bikini sur Instagram que les médias ont le droit de toujours prendre des photos dans les situations les plus désagréables et les plus révélatrices involontairement.  Sur Instagram, je réfléchis attentivement à ce que je publie, et comment.»

Pour être au mieux de sa forme, Rebekka Haase ne s'entraîne pas seulement au point de vue physique.  L'entraînement mental est tout aussi important.  Avant les compétitions, qui se produisent souvent après de longs voyages en avion, Rebekka se soumet à quelques exercices pour être dans un état mental à son maximum.



Encore là, ces exercices de détente ou de concentration peuvent paraître étranges et faire la "joie" des photographes : «si vous faites des torsions de la tête, pousser votre mâchoire dans une direction différente, ou sorter votre langue, je suis certaine que les caméramen sont très heureux.  Mais je le fais peu importe si ça a l'air fou.»

Cet été à Paris, gageons que Rebekka Haase ne craindra pas d'avoir l'air folle si c'est pour mettre enfin la main sur la médaille olympique qu'elle convoite depuis si longtemps !

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