dimanche 10 mars 2024



LA  SPRINTEUSE  ALLEMANDE  REBEKKA  HAASE  EN  QUÊTE  DE  LA  GLOIRE  OLYMPIQUE  À  PARIS.


Pour un ou une athlète de haut niveau, il n'y a pas de reconnaissance plus prestigieuse qu'une médaille aux jeux olympiques.  Et si vous méritez cette médaille dans la discipline reine des jeux, l'athlétisme, c'est encore plus merveilleux.

Vous avez beau avoir connu une carrière magnifique en athlétisme, vous avez même gagné à des championnats mondiaux ou continentaux; s'il vous manque une médaille olympique, il vous manque quelque chose de très important, qui ternit un peu votre palmarès, si impressionnant soit-il...

C'est le cas de la sprinteuse allemande Rebekka Haase, qui sera en quête d'une première médaille olympique à Paris, l'été prochain.  À 31 ans, ce sera fort probablement sa dernière chance de réaliser l'exploit de grimper sur le podium olympique.



Elle n'a guère d'espoir d'y arriver à titre individuel.  Elle court le 100 et le 200 mètres, mais bien qu'elle ait réussi le 2e meilleur temps au 100 mètre cette année (en 11 secondes 17 centièmes), le 6 février dernier, en Afrique du Sud, Haase est loin des meilleures performances de ses compétitrices de l'an dernier.

Pour ces distances du 100 et du 200, les Américaines et les Jamaïquaines dominent, avec peut-être l'exception de Julien Alfred, 22 ans, de Sainte-Lucie (Caraïbes) au 200 mètres (3e meilleur temps l'an passé, à Eugene, États-Unis, en 21 secondes, 91 centièmes).  La Jamaïquaine Shericka Jackson, 29 ans, (meilleur temps en 21:41), et les Américaines Gabrielle Thomas, 27 ans, (en 21:60) et Sha'Carri Richardson, 24 ans, (en 21:92) semblent intouchables.

Il y a un mois, Haase a franchi la distance en 23:15 (première place) aux championnats en salle de Leipzig.  Son record personnel est de 22:768 établi en en Suède, en février 2017.



Au 100 mètre, Jackson (photo ci-dessus) et Richardson ont réussi le meilleur temps l'an dernier (10:65), suivies de Marie-Josée TA LOU, 35 ans, de Côte d'Ivoire (10:75), et des  Jamaïquaines Shelly-Ann Fraser-Pryce, 37 ans (10:77) et Elaine Thompson-Herah, 31 ans (10:79).

Non, même si Rebekka Haas a déjà couru le 100 m. en 11:06 en 2017, chez elle, en Allemagne, ce n'est pas lors de cette épreuve individuelle qu'elle pourra réaliser son rêve de médaille olympique.  La jolie athlète native de Zschopau (2 janvier 1993), près de Chemnitz, en Saxe, misera surtout sur le relais 4 fois 100 mètres, dans lequel ses coéquipières et elle ont une réelle chance de glaner au moins la médaille de bronze.

En 2022, le quatuor qu'elle formait en compagnie d'Alexandra Burghardt, Lisa Mayer et Gina Brückenkemper avait remporté la médaille d'or au relais 4 X 100 m. aux championnats d'Europe disputés à Munich.  Plus encore, la même année, aux mondiaux de Eugene (USA), Haase et ses coéquipières (Tatjana Pinto remplaçant cette fois Lisa Mayer) obtenaient le bronze dans ces championnats de plus grande envergure (photo ci-dessous).



L'an passé, aux mondiaux de Budapest, Haase, Brückenkemper, Louise Wieland et Sina Mayer ont déçu en finissant en 6e position au relais 4 x 100 m., mais Rebekka croit qu'elles pourront se reprendre à Paris cet été.  La dernière médaille olympique de l'équipe allemande dans cette épreuve remonte en 1988, à Séoul, quand le quatuor féminin avait remporté l'argent.

À Paris, Rebekka Haase et quelques autres athlètes féminines auront les photographes et les caméramen à l'oeil.  En effet, ces belles sportives, représentantes du "beau sexe", se sont plaintes, ces dernières années, d'être victimes de sexisme de la part de certains membres des médias.

Elles reprochent à ces messieurs de ne s'intéresser à elles que pour leur apparence physique et...leurs fesses !  En effet, lors des épreuves d'athlétisme, elles accusent les photographes de se placer en position pour prendre des clichés de leur postérieur, ou de leur entrejambe, quand ceux-ci deviennent accidentellement exposés quand elles se penchent sur les blocs de départ des courses, ou pour exécuter des sauts en longueur, ou encore lorsqu'elles enjambent les haies durant les courses de 100, 200 ou 400 mètres haies.

Cela ne se produit pratiquement jamais, affirment-elles quand ce sont les hommes qui prennent part à ces compétitions.

Le cas le plus flagrant est celui de la coureuse Alica Schmidt (photo ci-dessous), dont on dit qu'elle est l'athlète féminine la plus sexy au monde.  Les photographes guettent minutieusement le moindre "accident vestimentaire" qui pourrait dévoiler les parties intimes de sa ravissante anatomie !  Et de tels "accidents" sont déjà survenus...



Dans ces cas, selon Rebekka Haase, par simple éthique professionnelle ou décence morale, le photographe en question n'aurait pas dû publier la photo révélatrice d'Alica Schmidt.  Pas plus que tous les autres clichés du même genre, pris aux détriments des autres athlètes féminines.

Les photographes accusés répondent en disant que ce n'est pas pire que les photos que ces sportives mettent parfois sur leurs comptes instagram ou facebook.  Celles-ci les montrent parfois en bikini, ou dans leurs courts uniformes de sport, avec shorts et petits hauts moulants.  Haase réplique avec véhémence en disant que ce n'est pas pareil.  Ce sont elles qui choisissent, approuvent et consentent à publier volontairement ce genre de photos.


Elle a déclaré à ce sujet : «Mes collègues et moi nous sommes entraînées dur pour ces corps.  Et bien sûr, nous aimons les montrer parce que nous en sommes fières.  Mais à nos conditions.  Et pas parce que nous voulons être réduites à cela.  Ce n'est pas parce que je m'affiche en bikini sur Instagram que les médias ont le droit de toujours prendre des photos dans les situations les plus désagréables et les plus révélatrices involontairement.  Sur Instagram, je réfléchis attentivement à ce que je publie, et comment.»

Pour être au mieux de sa forme, Rebekka Haase ne s'entraîne pas seulement au point de vue physique.  L'entraînement mental est tout aussi important.  Avant les compétitions, qui se produisent souvent après de longs voyages en avion, Rebekka se soumet à quelques exercices pour être dans un état mental à son maximum.



Encore là, ces exercices de détente ou de concentration peuvent paraître étranges et faire la "joie" des photographes : «si vous faites des torsions de la tête, pousser votre mâchoire dans une direction différente, ou sorter votre langue, je suis certaine que les caméramen sont très heureux.  Mais je le fais peu importe si ça a l'air fou.»

Cet été à Paris, gageons que Rebekka Haase ne craindra pas d'avoir l'air folle si c'est pour mettre enfin la main sur la médaille olympique qu'elle convoite depuis si longtemps !

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mardi 26 juillet 2022

LA SUPERBE ATHLÈTE KHADDI SAGNIA FAIT DES JALOUSES SUR INSTAGRAM !



Que ce soit une photo d'elle posant dans son maillot de compétition de saut en longueur, que ce soit une photo d'elle à l'entraînement, en bikini ou en robe de soirée, sur Instagram, lorsque vous la voyez, vous ne pouvez qu'être impressionné et dire : WOW !  Elle, c'est la Suédoise Khaddi Sagnia, 28 ans, une athlète au corps sculptural et savamment musclé, championne de sa discipline de saut en longueur.

Elle n'a pas peur de le dire, son corps est son outil de «travail» et elle en est fière.  Elle est fière de le montrer en publiant de nombreuses photographies sur son compte Instagram auquel sont abonnés 300 000 personnes.  La belle afro-suédoise, à la peau couleur d'ébène, reçoit cependant des critiques parfois acerbes sur les réseaux sociaux.

Ces messages haineux teintés de jalousie et de sexisme visent possiblement le côté un peu exhibitionniste et «show girl» de Sagnia.  Les athlètes de couleur ont souvent tendance à «flasher», que ce soit sur, ou en dehors du terrain de sport.  Ils aiment gonfler leur muscles, afficher leurs émotions, prendre des poses photogéniques.

Certains observateurs trouvent qu'ils en mettent trop.  Pour eux c'est du spectacle ostentatoire.



La principale intéressée est choquée par ces remarques désobligeantes.  On lui reproche de la voir trop souvent en bikini ?  Sagnia répond que ça lui plait d'être en bikini.  C'est bon pour elle et on devrait la laisser tranquille avec ça.  Si certaines personnes abonnées à son compte Instagram n'aiment pas ça, eh bien, qu'elles se désabonnent, s'exclame-t-elle.  Qu'elles arrêtent de perdre leur temps à critiquer ! Point final !

Khaddi ne sent pas le besoin de faire des plaintes à la police quand elle reçoit des messages menaçants.  Parfois, elle confronte même ses détractrices et les fait changer d'idée sur son compte.

De la jalousie et du dédain, il y en a aussi entre compétitrices, en saut en longueur.  Contrairement à d'autres disciplines, comme le saut à la perche, les filles ne s'entraident pas ou ne s'encouragent pas.

Quand elle a commencé à compétitionner au plus haut niveau, Khaddi était portée naturellement à féliciter les gagnantes des épreuves auxquelles elle participait.  Ses bons gestes et ses bonnes paroles ne faisaient pas du tout réagir ses consoeurs victorieuses.  Un mur de glace et d'indifférence, sinon de mépris.  À la grande déception de Signia.



L'histoire de cette remarquable athlète, dont la mère est d'origine Gambienne, force pourtant l'admiration.  Cadette de huit enfants, qui sont nés à Helsingborg, Suède, Khaddi, comme le reste de sa famille, a été abandonnée par son père.  Très tôt, la mère et les enfants ont dû se débrouiller pour survivre.  C'est en étant solidaires et en s'appuyant les uns sur les autres qu'ils ont pu y arriver.

Ses sept frères et soeurs sont encore aujourd'hui les meilleurs soutiens ou supporteurs de Khaddi.  Elle en a eu besoin en 2012 lorsqu'elle s'est tordu un ligament du genou et qu'elle a dû arrêter la compétition pendant deux ans.

Fille très sportive durant son enfance (elle a joué au football, au basketball, au handball, en plus de s'adonner à la boxe et au taekwondo), Sagnia avait commencé le saut en longueur à l'âge de 16 ans.  Extrêmement douée, elle raflait tous les honneurs sur son passage.  Une médaille d'or n'attendait pas l'autre, tellement elle dominait sa discipline chez les juniors.

Chez les seniors, bien qu'elle ait gagné plusieurs autres médailles dans des compétitions de moindre envergure, elle ne s'est pas autant imposée dans les grands rendez-vous comme les Olympiques et les championnats mondiaux.  Mais il y a quelques jours, elle a tout de même pris une honorable 6e place au saut en longueur (saut de 6,87 mètres) aux championnats mondiaux de Eugene en Oregon. 

Ses succès en piste et sa beauté lui valent les faveurs de plusieurs commanditaires, dont la renommée firme Nike.  Elle est aussi ambassadrice pour des produits santé et des breuvages populaires comme : Atea, Gainomax, Barebells, Nocco et Clarins.  On estime sa fortune à un million de dollars.  De quoi rendre également certaines femmes jalouses !

Si elle aime montrer des photos ou des vidéos d'elle à l'entraînement, c'est aussi pour inspirer les gens à faire de l'exercice et avoir confiance en leurs moyens.  Par contre, Khaddi est très discrète au sujet de sa vie privée.  On ne lui connaît pas d'amoureux.  Ce qui n'empêche pas certaines de ses followers de craindre qu'elle leur vole leur mari !  Inquiètes, elles lui demandent parfois si leur époux lui a écrit !



En effet, si la jolie Khaddi décidait de sauter dans les bras de leur conjoint, elle serait irrésistible. Comme lors des compétitions d'athlétisme, quand elle s'élance à toute vitesse sur la piste, avant de bondir prodigieusement au-dessus de la trappe de sable, telle une puissante panthère noire fonçant comme un éclair sur sa proie.

Voici quelques splendides photos de Khaddi Sagnia, sur la musique de SWITCH, et son bien nommé titre : JUMP.


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dimanche 11 avril 2021

BECKY LYNCH : REINE DES ARÈNES DE LUTTE !



Quel genre de téléspectateur êtes-vous ?  Êtes-vous du genre passif  ?  Jusqu'à vous endormir devant l'écran ?  Ou, au contraire, vous pouvez être très intense et être littéralement happé dans la haute définition des images et des sons de votre super télé ?

Par exemple, vous tapez des mains et des pieds tout en chantant ou en criant comme si vous étiez sur les lieux, lors d'un concert télévisé de vos artistes favoris.

Ou bien, vous exultez ou vous devenez enragé si votre club de sport remporte une étincelante victoire ou subit une humiliante défaite.

Ou bien des larmes coulent sur vos joues en regardant un film triste.  Vous devenez angoissé durant un film d'horreur ou de suspens.  Vous riez aux éclats en vous tapant sur les cuisses durant un spectacle d'humour.

C'est probablement ce qui est arrivé en 2002 à la jeune irlandaise de quinze ans, Rebecca Quin en regardant des combats de lutte au petit écran, en compagnie de son frère aîné Richy.

Elle vit avec lui et sa mère, qui s'est séparé de son mari alors que Rebecca était encore un bébé.  Les deux enfants ont grandi ensemble et ils sont très proches.

En fait, Rebecca, une fille sportive, suit toujours son frangin, et elle veut constamment faire ce qu'il fait.  Leur passion commune pour la lutte est d'abord un jeu.  Ils s'amusent à faire des combats improvisés sur le lit de leur mère, avec des costumes rigolos inspirés de ceux que revêtent les vrais lutteurs vus à la télé...

Le jeu se transforme en rêve pour Rebecca quand Richy devient sérieux et part en Angleterre pour s'entraîner en vue de devenir lutteur professionnel.  Sa soeur voudrait bien le suivre, comme elle le fait d'habitude, mais sa mère lui interdit.

Mais quand une première école de lutte s'ouvre en Irlande, à Bray, pas tellement loin de chez elle, Rebecca se tourne vers son père pour avoir la permission de fréquenter ce lieu d'apprentissage, car sa mère s'y oppose toujours.  Son frère la rejoint et ils apprennent le métier ensemble.  Plus tard, Richy luttera professionnellement -pendant trois ans- sous le surnom de Gonzo de Mondo.



À l'école de Bray, dirigée par Finn Balor, sa soeur et lui font même équipe dans des combats mixtes.  Et c'est à ce moment que Rebecca décide de faire carrière dans ce sport.  Sa mère s'oppose encore à sa volonté car elle juge la lutte trop risquée et les possibilités de réussite trop minces dans ce domaine presque uniquement réservé aux hommes.

Rebelle, peu attirée ou intéressée par une autre vocation, à dix-huit ans, cherchant un moyen et un endroit pour satisfaire ses ambitions, elle part au Canada.  Elle sait qu'elle plonge dans une aventure qui sera dure.  Elle ne peut pas suivre le chemin tracé par une compatriote.  Elle est la première irlandaise à tenter sa chance en lutte professionnelle.

Elle ne connaît personne au Canada, et elle a à peine assez d'argent pour s'offrir la nourriture la moins chère.  Elle profite de l'aide de bons samaritains pour dormir sur le plancher de leur appartement.

Heureusement, le deuxième jour de son arrivée au Canada, elle rencontre le lutteur Scotty Mac (photo ci-dessus), dont elle a fait la connaissance quelques temps auparavant, en Irlande.  Mac fait partie de la «Extreme Canadian Championship Wrestling» qui possède une filiale féminine : la «Super Girls Wrestling».  Ce sera un tremplin pour Rebecca.

Dès ses débuts comme lutteuse, celle qui se fait maintenant appelée Rebecca Knox, se distingue des autres lutteuses par son style original, marqué par un enthousiasme hors du commun.  Elle bouscule les convenances et les normes avec une passion et un désir de réussir à toute épreuve.

Cette force et cette rage de vaincre l'amènent à sauter les étapes et à progresser rapidement.  Après s'être fait un nom au Canada, elle obtient des engagements pour lutter au Japon, aux États-Unis et en Europe.  Évidemment, ce n'est pas encore les ligues majeures, dont les dirigeants (ceux de la WWE) ne s'intéressent pas du tout à elle.  Les conditions sont difficiles, elle ne gagne pas suffisamment d'argent pour vivre de son métier.

En 2006, Rebecca, alors âgée d'à peine dix-neuf ans, subit une grave blessure lorsqu'une de ses opposantes manque son «atterrissage» et endommage une des vertèbres du cou de la jeune Irlandaise.  Celle-ci a déjà eu quelques commotions cérébrales par le passé et cette autre blessure semble être le coup de grâce d'une carrière à peine amorcée.

Sa mère la supplie d'arrêter de se battre.  Commence alors un long et éprouvant chemin de croix pour Rebecca.  Pendant sept années, loin du ring, elle cherche désespérément une occupation qui pourrait remplacer sa passion dévorante pour la lutte.

Elle étudie pour devenir actrice.  Elle exerce brièvement divers métiers.  Mais aucun ne lui procure, comme la lutte, ces montées d'adrénaline dont elle a tant besoin pour vivre pleinement.

Elle sombre dans la dépression et elle devient dépendante à l'alcool et à la marijuana.  Elle est en train de ruiner sa vie.  Jusqu'à ce qu'elle reçoive enfin, en 2013, cet appel tant attendu de la WWE.

Chez les «pro», on vient de changer de vision.  Auparavant, pour la lutte féminine, on recherchait surtout des mannequins pour donner des spectacles d'allure plutôt théâtrale.  D'ailleurs, c'est pourquoi on ne s'était pas intéressé à Rebecca.  Selon les gardiens des critères de la WWE, ce «garçon manqué» n'avait pas le physique de l'emploi.

Maintenant, on cherchait davantage des lutteuses certes jolies, mais plus athlétiques.  Rébecca, une maniaque de l'entraînement physique, correspondait à ce nouveau «format».  Il va sans dire qu'après cet appel de la WWE, la flamme qui animait jadis la flamboyante Irlandaise s'est rallumée instantanément.

En voulant intégrer les rangs du prestigieux circuit de lutte mondial, Rebecca constate que, après sept ans d'absence, le paysage a énormément changé.  Et ses consoeurs lutteuses aussi !  Le défi est immense et le rattrapage également !  Elle a tiré des leçons de ses expériences du passé.  Elle s'entraîne mieux.  Au exercices de cardio, elle ajoute les poids et haltères ainsi que le yoga, qui lui permet de relaxer, de se calmer, et d'éviter les blessures.

En 2014, revenue au sommet de sa forme, elle est prête à remonter dans l'arène.  Rendu à cette étape, elle doit se donner une image de marque, une identité.  Développer un personnage pour assumer ainsi la partie «spectacle» de la WWE.

Étant la première Irlandaise à percer dans ce milieu sélect, la WWE va bien sûr bâtir son personnage sur le mythe du «Fighting Irish".  Après quelques essais infructueux, on finit par trouver les bons éléments pour définir l'image représentative de celle qu'on appellera désormais Becky Lynch : longue chevelure couleur orange, manteau de cuir noir, lunettes punk sur la tête, fort caractère à la langue bien pendue...

Lorsqu'on dit que la nouvelle Becky Lynch a appris de son passé, on le constate également dans son attitude vis-à-vis ses patrons de la WWE.  Autrefois, sa personnalité de rebelle désobéissante, brisant les conventions, et ne voulant que faire à sa tête -dure-, ne l'a pas bien servi dans sa carrière de lutteuse.

Maintenant, à son retour, pour se donner toutes les chances de réussir, elle suit à la lettre les directives de ses nouveaux patrons de la WWE, dans leur programme de développement (NXT).  Elle doit faire preuve de patience et éviter de commettre ses erreurs du passé, c'est-à-dire brûler les étapes.  

Elle met tous ses efforts et son enthousiasme pour tirer le maximum de ce qu'on veut bien lui donner comme avancement.  Sans se plaindre ou rechigner.  Pendant quatre ans, Lynch montera les échelons un à un, et, après bien des combats contre des adversaires de moindre stature, elle servira de faire-valoir aux réelles vedettes de sa discipline : comme Ronda Rousey, ou Charlotte Flair.

Ces dernières, et quelques autres, sont bien plus populaires qu'elle, même si le public l'aime bien.  Mais après quelques performances remarquables contre celles qui sont au sommet du métier, Becky Lynch s'impose et gagne beaucoup de soutien de la part de plus en plus de fans, dans son coin du ring.


En 2018, ces partisans trouvent que Lynch est injustement traitée par les patrons de la WWE.  Ces derniers, dont Vince McMahon favorisent trop Rousey, Flair, et quelques autres par rapport au brio de Becky.  Depuis ces dernières années, celle-ci a repris grandement confiance en elle-même.  Elle sait qu'elle peut lutter à égalité, ou mieux que les vedettes qui tiennent le haut de l'affiche des galas les plus relevés.

Même McMahon finit par le reconnaître et il lui donne enfin la chance de parvenir au sommet en lui accordant des combats de championnat.  Lynch ne manque pas son coup.  

En 2019, au même moment où la lutte féminine est enfin reconnue au point de lui accorder la vedette principale dans certains des plus importants galas de lutte (SmackDown, WrestleMania), Becky Lynch, maintenant surnommée «The Man», frappe un grand coup.  Le même soir, elle s'empare de deux ceintures de championne.  Du jamais vu !

Avant d'annoncer qu'elle abandonne ses titres, parce qu'elle est enceinte de son compagnon, le lutteur Seth Rollins, elle aura établi le record de longévité pour une championne (375 jours).

Critiquée pour avoir abandonné alors qu'elle est au faîte de la gloire, et après un si long et dur cheminement, Lynch répond qu'elle sera de retour, que sa carrière n'est pas terminée.  Son «congé» de maternité arrive à point puisque tous les sports sont mis sur pause à cause du coronavirus COVID-19.  Elle accouche d'une petite fille, nommée Roux, le quatre décembre 2020.

En marge de sa carrière de lutteuse, Becky Lynch a commencé à jouer dans des films ou des téléséries.  Rappelons que durant ses temps de retraite forcée de la lutte, entre 2006 et 2013, elle avait acquis un diplôme aux termes d'études pour devenir actrice.  D'ailleurs, il est fort probable qu'elle poursuivra dans ce domaine, une fois sa carrière de lutteuse terminée.

On pourrait aussi la voir exceller dans le fitness ou comme entraîneuse de la relève chez les jeunes lutteuses.  Elle a déjà commencé à le faire depuis son ascension aux plus hauts sommets de la lutte professionnelle féminine.  Entre autres par son implication dans l'entraînement de jeunes dans le programme des Olympiques spéciales.

Elle aime conseiller les jeunes qui veulent suivre ses traces : «C'est important de voyager, de travailler fort pour être en bonne forme physique, de savoir s'exprimer et d'établir de bonnes relations avec les gens, que ce soit dans le ring ou en dehors du ring.  C'est important d'étudier comment fonctionne la compétition et ceux qui en font partie.

Becky est fière de ses origines, de sa famille (sa mère est devenue sa fan numéro Un) et de ses compatriotes qui sont de plus en plus nombreux à réussir dans les sports de combat.  Elle n'a pas dit son dernier mot dans sa carrière de lutteuse.  Si elle affirme que la lutte a sauvé sa vie, il faut croire que le meilleur est peut-être encore à venir pour elle, entre les cordes...   



LA  SPRINTEUSE  ALLEMANDE  REBEKKA  HAASE  EN  QUÊTE  DE  LA  GLOIRE  OLYMPIQUE  À  PARIS. Pour un ou une athlète de haut niveau, il n'y...