dimanche 25 novembre 2012

MENEUSES DE CLAQUES DES DOLPHINS DE MIAMI : REPRÉSENTANTES PARFAITES D'UNE ÉQUIPE PARFAITE !


À chaque fin de semaine d'automne aux États-Unis, le football américain attire des millions de spectateurs qui vont acclamer des joueurs qui font figures de héros et de rois du stade.  C'est sans compter les dizaines de millions de téléspectateurs qui suivent les exploits de ces guerriers des temps modernes devant leur écran HD ou 3D.  Et comme tout doit être parfait dans ce grandiose spectacle du sport préféré des américains, que ce soit lors de rencontres opposant des clubs de football de niveau collégial, universitaire ou professionnel, il ne saurait y avoir de rois du stade sans reines du stade !  Et ces gracieuses monarques qui, sous le soleil ou sous les projecteurs, brillent de tout leur éclat et de toute leur beauté, ce sont les cheerleaders, ou meneuses de claques.  Elles sont le charmant trait d'union entre les vaillants rois-footballeurs et leurs fidèles sujets-partisans.  C'est encore plus vrai en dehors des terrains de football lorsque ces superbes ambassadrices représentent leur organisation, que ce soit dans le cadre d'activités communautaires, de spectacles pour les membres des forces armées, ou afin d'aider à amasser de l'argent pour des oeuvres de charité.


Bien sûr, dans ces fêtes ou ces réunions sociales, la présence des joueurs est toujours très appréciée.  Mais s'ils ne peuvent pas être là en personne, les supporters de l'équipe ne seront pas déçus si ce sont les pétillantes pom-pom girls de leur club chéri qui les remplacent.  Ce fut justement le cas en septembre dernier au WEST BOCA MEDICAL CENTER de Boca Raton, en Floride.  Moyennant un modeste déboursé de trois dollars, les employés de ce centre médical pouvaient participer à une fête commémorant le 40e anniversaire de la saison parfaite des Dolphins, le club de football professionnel de Miami, Floride.  En janvier 1973, en gagnant le match de championnant du Super Bowl, un des événements sportifs les plus prestigieux au monde, les Dolphins ont établi un record en remportant tous leurs matchs de cette glorieuse saison (17 victoires, aucune défaite).  Cet exploit n'avait jamais été accompli dans l'histoire de la Ligue Nationale de Football (NFL), et il n'a jamais été répété par la suite.  Depuis ce temps-là, les joueurs et les entraîneurs de ce club mythique se rassemblent régulièrement pour célébrer cette réalisation unique, qui fait d'eux des immortels qui occupent une place spéciale au Temple de la Renommée du football.  Évidemment, ces recordmen uniques en leur genre se font vieux.  Ils sont dans la soixantaine ou ils ont entre 70 et 80 ans.  Leur corps a changé en subissant les affres du temps, mais leur fierté, elle, est restée intacte (lire ici l'article à ce sujet).


En cette 40e année de célébration de leur "perfection", les anciens porte-couleurs des Dolphins sont très sollicités et ils ne peuvent pas répondre à toutes les invitations qui leur sont faites.  C'est pourquoi les ravissantes meneuses de claques des Dolphins sont parfois appelées à les remplacer.  En septembre, au Centre Médical de West Boca, elles ont rempli cette tâche avec grand plaisir.  D'autant plus qu'elles (Stephanie Melim, 22 ans, à gauche sur la photo ci-dessus, et Alison Schiraldi, 20 ans, à droite) formaient un écrin incomparable et inestimable pour le magnifique trophée Vince Lombardi, emblème de la suprématie du football américain, qui les accompagnait sur l'estrade.  Les travailleurs du Centre Médical en ont profiter pour se faire prendre en photo avec ces jeunes femmes super sexy dans leur coquet uniforme mettant en valeur leurs séduisantes "courbes".  Les employés masculins étaient aux anges, en demandant à ces jolies représentantes de signer le calendrier de leur squad.  Chaque année, la présentation de ce calendrier (voir deuxième photo ci-dessus), montrant les cheerleaders des Dolphins en bikini, dans des endroits paradisiaques, est un événement qui fait l'objet d'un défilé de mode (photo ci-dessous), dans le sud de la Floride.


Plus que sur le terrain, où elles sont souvent loin d'eux, c'est lors de ces rencontres plus intimes sur leurs lieux de travail ou dans leur communauté, que les partisans des Dolphins peuvent apprécier davantage "leurs" pom-pom girls.  Mitch Feldman, le directeur du Centre Médical de West Boca, avait d'ailleurs très hâte de voir la réaction des enfants quand les cheerleaders se rendraient dans l'unité de pédiatrie de l'établissement.  Immanquablement, ces visites apportent toujours beaucoup de joie et d'encouragement à ces petits malades qui oublient leurs problèmes en voyant apparaître devant eux ces belles fées agitant leurs pompons aux couleurs brillantes et étincelantes.  Leur présence, leur gentillesse et le réconfort qu'elles apportent sont précieux et n'ont pas de prix.  Ces rencontres profondément humaines touchent tout autant les cheerleaders impliquées.  Voir le bonheur dans les yeux des jeunes patients se refléter dans le merveilleux trophée Lombardi, que demander de mieux pour elles qui ont alors le sentiment de faire une différence positive, d'être plus utiles que jamais en faisant rire et sourire malades et employés dans cet environnement souvent affligé par la souffrance et les larmes.  Dans les nuits qui suivront cette visite fabuleuse, si la douleur ne vient pas troubler leur sommeil, les fillettes malades pourront rêver, comme toutes les petites américaines de leur âge, qu'elles sont dans la peau de leurs bienfaitrices, de leurs idoles du cheerleading, quelque part sur un terrain de football, devant une foule immense répondant à leur appel à encourager leur club favori.


On ne peut pas dissocier les différents rôles joués par les meneuses de claques sans diminuer ce qu'elles sont et ce qu'elles font.  Elles ne sont pas seulement de jolies poupées qui font office de mannequins durant certaines activités sociales ou qui savent danser pour divertir les amateurs de football.  En ce sens, elles sont bien plus que des artistes ou des beautés "plastiques" même si un bon nombre de spectateurs-voyeurs, assistant aux matchs, regardent surtout leur apparence "sexy".  Ils oublient que ces filles bien "roulées" sont aussi des athlètes qui s'entraînent rigoureusement afin d'allier force, souplesse et agilité dans la réalisation de leurs routines sur le terrain.  Si elles peuvent offrir de telles performances sans jamais perdre leur sourire, sans paraître ni essoufflées ou fatiguées, c'est parce que leur "cardio" est excellent, tout comme leur forme physique.  À Miami, les conditions climatiques mettent encore plus à l'épreuve ce haut niveau d'endurance.  Le soleil tape fort et fait parfois grimper le thermomètre à près de 120° F sur le terrain.  Il arrive aussi que les filles doivent affronter des orages tropicaux (photo).  Sans jamais perdre...le sourire, bien entendu !  Même si bien des gens ne veulent pas reconnaître le cheerleading comme un vrai sport, le fait que les membres du Comité International Olympique (CIO) songent à inclure des épreuves de cheerleading dans le programme de gymnastique, d'ici quelques années, prouve le respect qu'ils ont pour cette discipline à la fois spectaculaire et fort exigeante.


La plupart des dirigeants des équipes de football américaines accordent une telle importance au symbole social que constitue leur "squad" de meneuses de claques, qu'elles tiennent scrupuleusement à ce que leurs filles représentent toutes les composantes de leur clientèle ou de la population du coin de pays où elles évoluent.  C'est pourquoi on réservera des postes à des pom-pom girls issues de diverses communautés ethniques, ou des minorités "visibles".  Plus récemment, sous la pression de groupes sociaux ou parce qu'ils le jugeaient tout simplement approprié, les responsables de la formation de certains "squads" de cheerleaders ont fait de la place dans leurs rangs à des meneuses de claques plus âgées (dans la quarantaine) ou un peu plus "enveloppées" que la moyenne (elles sont grassouillettes, pas obèses, tout de même !).


Malgré leurs origines différentes, et à cause du patriotisme qui doit les animer et les unir, il est impératif que les filles travaillent ensemble, dans l'harmonie.  On les oblige à laisser chez elles leur ego, ou leurs caprices de diva, si jamais elles en ont.  Pas de place non plus pour la jalousie ou les préjugés.  Elles doivent toutes prendre des précautions pour avoir une conduite exemplaire, et ne vexer ou ne froisser personne.  Mitch Feldman, l'administrateur du Centre Médical dont nous avons parlé précédemment, est le premier à vouloir les imiter dans leur volonté de respecter les gens et surtout d'éviter de les choquer par un comportement inconvenant.  C'est sans doute pourquoi Feldman laissera au bureau son calendrier des cheerleaders sexy des Dolphins.  Pour ne pas que son épouse le voit et soit jalouse, dit-il sur un ton moqueur... 

vendredi 3 août 2012

MISTY MAY-TREANOR : L'INSATIABLE REINE DU VOLLEY-BALL DE PLAGE...


Les experts s'entendent généralement là-dessus : tant chez les hommes que chez les femmes, aucun athlète n'a dominé le sport du volley-ball de plage comme l'Américaine Misty May-Treanor. Cette Californienne de 35 ans, née à Los Angeles, détient à peu près tous les records de sa discipline sportive. Double médaillée d'or aux Jeux d'Athènes (2004) et de Beijing (2008), en compagnie de son amie Kerri Walsh, cette fière compétitrice a été éprouvée par les blessures et a remporté un nombre incalculable de tournois au cours des vingt dernières années. Après son triomphe en Chine, on croyait qu'elle prendrait sa retraite après une longue et glorieuse carrière, au cours de laquelle elle a mérité tous les honneurs. On le croyait d'autant plus après qu'elle se soit blessée gravement au talon d'Achille lors du concours télévisé DANCING WITH THE STARS et parce qu'elle avait dit souhaiter pouvoir enfin fonder une famille avec son mari, le joueur de base-ball professionnel Matt Treanor.


Mais à mesure que les Jeux Olympiques de Londres se profilaient à l'horizon, la grande championne était de plus en plus déchirée entre l'idée de se retirer du sport ou tenter le triplé en or dans la capitale anglaise. Une nuit, il y a un peu plus d'un an, May-Treanor s'est réveillée en larmes, à trois heures du matin. C'est à ce moment précis qu'elle a décidé que son rêve olympique se poursuivrait l'année suivante en Angleterre. Sa motivation pour continuer, ou la raison de cette insatiable soif de conquête ? Améliorer encore ses records afin qu'ils ne soient pas battus de si tôt !



Une fois sa décision prise, encore fallait-il que Misty reprenne l'entraînement après une très longue absence des terrains de jeu. Celle dont le surnom est "La Tortue", craignait un peu de ne plus être capable de reprendre sa forme physique des beaux jours. L'autre problème, c'était qu'elle voulait revenir au jeu à condition de pouvoir faire de nouveau équipe avec sa fidèle partenaire Kerri Walsh. Cette dernière, convaincue que Misty prendrait sa retraite, s'était entre-temps entendue avec une nouvelle équipière, Nicole Branagh, en vue d'une participation aux J.O. de Londres. L'amitié qui unit Walsh et May-Treanor remonte à leurs années d'école. Elles ont vaincu tous les obstacles, elles ont traversé toutes les épreuves et elles sont montées au sommet ensemble, en s'appuyant l'une sur l'autre, pendant presque toute leur vie.


Kerri a évidemment accepté le nouveau défi de sa grande copine mais non sans redouter la colère de Branagh quand elle lui annoncerait qu'elle la laissait tomber. Et, effectivement, la coéquipière abandonnée a manifesté son mécontentement en apprenant la mauvaise nouvelle. Branagh était d'autant plus furieuse parce qu'elle ne disposait que d'une semaine pour se trouver une nouvelle partenaire de jeu avant le début de la saison de beach volley.

Une fois réunie à nouveau, le duo américain en or n'a pas tardé à retrouver sa magie. Misty et Kerri ont bataillé et elles ont fait leur chemin jusqu'à Londres, où elles tenteront de réaliser leur fabuleux rêve d'une troisième consécration en autant de J.O.. Mais cette fois, les deux championnes ne seront pas les favorites. Ce sont plutôt les Brésiliennes Larissa Franca et Juliana Silva, ainsi que les Chinoises Xue Chen et Zhang Xi qui sont attendues sur les deux premières marches du podium. Il ne faut toutefois pas compter les Américaines pour battues. Elles veulent prouver, encore une fois et hors de tout doute, qu'elles sont les meilleures au monde.

mercredi 27 juin 2012

VICTORIA PENDLETON : UNE CHAMPIONNE PAS COMME LES AUTRES...


Avant tout, je dois confesser que je m'impose des critères de sélection très sévères quand vient le temps de choisir un sujet pour ce blogue. En prévision des Jeux Olympiques de Londres 2012, je désirais écrire un article mettant en vedette une athlète superbe, dominant son sport, et aussi belle que les "cover girls" qui nous éblouissent lorsqu'on les voit en photo, sur la page couverture des magazines de mode ou sur celle des revues masculines. Pour trouver la perle rare, j'ai "épluché" quelques listes de candidates que j'ai vues sur le web. Le dépouillement de cette nomenclature a été plus ardu que je ne l'avais prévu. Certaines olympiennes rencontraient mes exigences en matière de beauté, mais elles ne peuvent être classées dans la catégorie des grandes championnes. Du moins, pas encore... Par contre, les sportives d'élite, notamment dans les disciplines qui requièrent force et puissance, présentaient des caractéristiques physiques remarquables, surtout en ce qui a trait à la musculature, mais leur visage et leur silhouette manquaient de finesse ou comportaient des disproportions peu harmonieuses. Comme si les longues heures d'entraînement, que ces obsédées du conditionnement physique s'imposent, transformaient leur corps en durcissant leurs traits et en mettant à mal leur féminité.



Après une analyse assez laborieuse des candidates les plus susceptibles de répondre au profil recherché, j'ai fini par dénicher quelques "reines du stade". Aucune ne m'a semblé aussi méritante et appropriée que la championne cycliste britannique Victoria Pendleton. Il faut spécifier que cette ravissante brunette de 31 ans, mesurant seulement cinq pieds cinq pouces, et pesant 140 livres, n'a pas du tout la morphologie typique des sprinteuses qui filent à toute allure sur les pistes ovales des stades de cyclisme intérieur. On peut même se demander si cette mignonne créature, aux yeux bleus et aux longs cheveux, est vraiment à sa place dans ce sport de casse-cou qui a longtemps été surtout l'apanage des hommes, en Angleterre. Il faut savoir que ce type de cyclisme est extrêmement demandant sur le plan de la force d'accélération (qui doit être "explosive"), et qu'il nécessite des nerfs d'acier chez les athlètes assez téméraires pour le pratiquer à ce haut niveau. Quel est le gabarit ou le modèle corporel idéal pour ces filles qui osent se lancer dans ces courses périlleuses au cours desquelles la moindre erreur d'inattention ou de stratégie peut coûter la victoire ou une chute douloureuse et humiliante, à plus de quarante-sept milles à l'heure ? Les spécialistes et les experts préfèrent des cyclistes imposantes, bien musclées, à la carrure compacte. D'ordinaire, elles se distinguent par leur cou, passablement sur-dimensionné !

Ce portrait peu flatteur, au point de vue esthétique, n'a rien pour attirer les jeunes filles "normales" vers ce sport qui semble convenir davantage à des "machos" ! Cela explique sans doute pourquoi Victoria Pendleton s'est longtemps entraînée seule, ou uniquement avec des hommes. Si, quelques années plus tard, quelques compagnes sont venues la rejoindre sur les pistes de course anglaises, c'était peut-être parce qu'une impressionnante championne, comme elle, leur avait servi de modèle et leur avait donné le goût de suivre son exemple.



Malgré sa silhouette qui s'apparente davantage à celle d'un mannequin professionnel, il ne faut pas conclure pour autant que la championne olympique en titre (épreuve de sprint, Beijing, J.O. de 2008) fait figure de femmelette ! Bien au contraire ! Pour faire rouler son vélo de course à un train d'enfer, elle peut compter sur une paire de cuisses impressionnantes. C'est d'ailleurs la partie de son corps qu'elle dit apprécier le plus. En riant, elle ajoutera qu'elle aimerait bien avoir des seins plus volumineux, mais que cela nuirait à l'aérodynamisme de son corps, un critère crucial pour aller plus vite sur le circuit de course ! Le secret de ses succès extraordinaires (onze médailles d'or, cinq d'argent et deux de bronze sur la scène internationale, sans compter sa multitude de titres nationaux) c'est la force naturelle que lui procure sa génétique exceptionnelle. Le ratio entre sa force innée, et son poids, est très élevé. Bien qu'elle lève régulièrement des poids lors de ses séances d'entraînement, Victoria n'a pas besoin d'une masse musculaire énorme pour être forte. Une mince couche de muscles suffit. Une musculature légère qui épouse bien son squelette et ses articulations, qui favorise l'aérodynamisme de sa silhouette, mais qu'elle parvient difficilement à développer. À l'opposé de la plupart de ses concurrentes, et à cause de sa génétique spéciale, elle n'a pas à se soumettre à une diète difficile à respecter. Elle peut manger à peu près toute la nourriture qu'elle désire, à condition de ne pas s'empiffrer ! Ce qui fait bien des jalouses parmi ses adversaires ! Ceci dit, il ne faut pas se méprendre, elle se nourrit tout de même de mets "santé" ! Sinon, ses performances en souffriraient !



Cette génétique favorable et cette force "naturelle" qui ont tant contribué à forger son succès, Pendleton les doit probablement en grande partie à son père, Max, lui-même un ancien champion national de cyclisme sur piste (grass). Soucieux de faire comprendre les bienfaits de l'activité physique à ses trois enfants, Max Pendleton les a initiés très tôt au cyclisme. En regardant la petite Victoria, six ans, rivaliser de vitesse et d'endurance avec son frère jumeau et sa soeur aînée, le paternel se disait que sa benjamine possédait déjà un esprit de compétition très développé, une des qualités essentielles pour réussir dans le monde du sport. Par après, lorsque Nicola et Alex ont abandonné tour à tour les randonnées cyclistes familiales, et que seule Victoria a continué à le suivre, Max Pendleton s'est rendu compte que cette fillette était déterminée, pugnace et persévérante; encore d'autres atouts pour faire une carrière sportive. Pourquoi cette enfant si menue s'acharnait-elle à rattraper son père qui semblait faire exprès pour la distancer de très loin lors de leurs ballades à vélo ? Peut-être voulait-il l'endurcir moralement, mais elle ne comprenait pas ce comportement étrange, et elle se demandait parfois si son père se souciait vraiment d'elle. Ce n'est pas qu'elle était si passionnée que ça de ces promenades à bicyclette. À de nombreuses reprises, elle avait pensé elle aussi à y mettre fin, par lassitude ou désintérêt. Peut-être a-t-elle poursuivi cette activité parce qu'elle ne voulait pas décevoir son papa, en le laissant s'adonner tout seul à son passe-temps favori, lui dont le rêve était peut-être que sa plus jeune suive un jour ses traces sur les pistes de course...

Il n'est pas rare que de grands artistes, des personnalités célèbres ou des champions sportifs soient également un peu dingues ! C'est le cas de Victoria Pendleton ! Pour aller à l'école, cette gamine native de Stotfold, dans le Bedfordshire (ci-contre photographiée à l'âge de huit ans) ne prenait pas l'autobus comme tous les enfants de son voisinage. Elle se rendait à l'école à bicyclette, en tentant toujours d'arriver à destination avant l'autobus. En la voyant pédaler de toutes ses forces, en suant à grosses gouttes, les élèves baissaient les fenêtres du bus et se moquaient d'elle en lui criant toutes sortes de remarques désobligeantes. Même si cette cruauté enfantine l'affecte, ce type d'entraînement un peu fou rapporte des dividendes et contribuera plus tard à créer sa propre légende. Victoria remporte sa première véritable course (un 400 mètres) de vélo à l'âge de neuf ans. Entre cette première victoire et jusqu'à ce que Marshal Thomas, un assistant-entraîneur de l'équipe nationale de cyclisme, remarque son talent quand il la voit à l'oeuvre alors qu'elle a seize ans, la jeune Pendleton passe tour à tour par des périodes d'exaltation et de découragement. Avant même qu'elle ait la chance de montrer ce qu'elle peut faire, quelques entraîneurs lui disent, sans autre forme de procès, qu'elle n'a pas le "physique de l'emploi". Trop petite, trop frêle et trop chétive, jugent-ils sommairement, sans discuter davantage ou sans feindre inutilement de s'intéresser à elle. Pour eux, c'est entendu, son potentiel est presque nul à cause de sa frêle charpente qui l'empêche de disposer d'une grande force d'accélération naturelle. Selon leur évaluation, faite en un clin d'oeil, il faudrait un miracle pour qu'elle se démarque vraiment en cyclisme.

Sans renoncer à ses ambitions, Victoria consacrera son adolescence à ses études et à la pratique de plusieurs autres sports. Très active et avide de compétition, elle veut tout essayer et...gagner ! Elle s'adapte d'ailleurs assez facilement et rapidement à chaque activité sportive. Sans doute un talent naturel. Pendant que les autres filles de sa classe cherchent à se faire dispenser des cours d'éducation physique en ayant recours à de faux billets d'exemption, prétendument signés par leur mère, Victoria, au contraire, profite même se son heure de lunch, le midi, pour courir sur tous les terrains de sport de l'école. Cet amour de l'activité physique l'isole des autres étudiantes. Consciente de cette différence par rapport aux goûts et aux intérêts des filles de son âge, Victoria finit par se sentir elle-même un peu étrange et "tordue". À cette période de sa vie, elle ne sait pas encore quel métier ou quelle profession elle veut exercer plus tard. Elle a seulement la ferme conviction qu'elle veut exceller dans un domaine; être la meilleure dans quelque chose.

Son père (photographié ci-dessus en train de la féliciter après une autre victoire), qui en plus d'être son super héros est aussi son plus fervent partisan, l'encourage à poursuivre l'entraînement et à s'améliorer, mais ce n'est que vers la fin de ses études universitaires (deux ans avant l'obtention de son diplôme en "Sport and Exercice", à l'Université Northumbria, à Newcastle upon Tyne) que Victoria prend part à des compétions relevées. En 2001, encouragée par de bons résultats, elle décide de se consacrer à plein temps au cyclisme sur piste. Elle a 20 ans. Elle se joint à l'équipe nationale mais elle est plus ou moins bien accueillie par les entraîneurs anglais. Il y en a parmi eux qui sont convaincus que sa modeste stature est un handicap sévère et qu'elle devrait se chercher un autre sport à pratiquer. D'autres instructeurs n'aiment pas son attitude. Ils trouvent que Pendleton n'a pas suffisamment confiance en elle-même et qu'elle émet trop fréquemment des doutes sur ce qu'elle peut accomplir. On lui reproche aussi de trop parler de ses états d'âme, et de montrer sa vulnérabilité et ses faiblesses à ses adversaires. Il faut préciser que ces messieurs sont habitués d'entraîner des hommes, de solides compétiteurs comme Chris Hoy, Jason Kenny et Craig MacLean. La présence de Victoria, seule fille sur place, les dérangent et les importunent un peu. On la tolère, sans plus, et on espère qu'elle ne nuira pas à la préparation des gars en les distrayant. Mal à l'aise et au courant de la situation, Pendleton se fait discrète et effectuent rapidement les quelques tours de piste qui lui sont alloués, afin de laisser le champ libre à ses collègues masculins.



Cela explique peut-être pourquoi, l'année suivante, Victoria se retrouve en Suisse. Pendant deux ans, elle s'y entraîne durement, à tous les jours. Si bien qu'elle s'estime en mesure de participer aux Jeux Olympiques d'Athènes, en 2004. Mal préparée mentalement, impressionnée par les autres athlètes et le gigantisme du village olympique, la jeune Anglaise n'arrive pas à se concentrer et à mettre le focus sur ce qu'elle doit accomplir. En dépit de l'apparente convivialité entre les athlètes de toutes les nations qui sont réunies dans le pays où est né l'olympisme, Pendleton est surprise de sentir les tensions et les rivalités réelles qui les divisent et les stressent. Ses performances (une 9e place) la déçoivent et elle rentre les mains vides à la maison, en songeant même à renoncer à sa carrière de cycliste. Cette expérience insatisfaisante lui fait réaliser que, non seulement elle doit améliorer sa condition physique, mais qu'elle a également besoin d'aide psychologique si elle désire faire des progrès. Steve Peters, le psychologue de l'équipe de cyclisme britannique, découvre que Victoria s'impose elle-même des barrières mentales, à cause de croyances et de préjugés qui l'empêchent de vaincre son stress, au moment où elle doit livrer ses meilleures performances. Son anxiété lui fait perdre trop d'énergie avant les courses. Elle doit aborder la compétition dans une perspective nouvelle, avec un certain détachement, en apprenant à mieux contrôler ses appréhensions, et à relaxer au cours de sa préparation, afin d'être prête à tout donner en temps opportuns. Peters lui fait prendre conscience de ce qui l'a d'abord motivée à vouloir exceller dans ce sport, et il lui fait clairement identifier les clefs du succès qui l'ont amenée au niveau élevé auquel elle est déjà parvenue.

Les effets de cette "thérapie" ne tardent pas à se faire sentir. À partir de l'année suivante, Pendleton commence son incroyable récolte de médailles. Durant son illustre carrière, elle raflera neuf championnats mondiaux, dont six dans le sprint individuel. Il s'agit d'un record de tous les temps. En gagnant son premier titre, en 2005, elle devient seulement la troisième femme à réussir un tel exploit, en plus de quarante ans d'histoire du cyclisme anglais. Aucune athlète britannique, avant elle, n'avait triomphé dans une épreuve de sprint. Papa Max est plus que fier de sa championne de fille ! Et comme on peut l'entendre dans la vidéo ci-dessous, Victoria, reconnaissante, ne manquera pas de souligner le rôle primordial qu'a joué son idole de père tout au long du chemin qui l'a conduite vers la gloire. Elle éprouve beaucoup d'estime et d'affection pour cet homme qui, à une certaine période, était la seule personne au monde qui croyait en elle et en ses capacités. Ces images proviennent du centre d'entraînement de Manchester, une ville réputée pour son caractère festif, en raison de sa riche scène musicale et de ses excitants clubs de nuit, des attractions dont ne peut malheureusement pas profiter Victoria puisque les exigences de son sport lui commandent de se coucher tôt et de s'abstenir de toute consommation d'alcool. De nature plutôt joyeuse, la reine du cyclisme sur piste ne donnerait certainement pas sa place pour faire la fête, si elle pouvait se laisser aller...

Lorsque Victoria Pendleton remporte enfin l'or olympique, en sprint, aux Jeux de Beijing, en 2008, c'est la consécration de son formidable talent par une médaille qui récompense aussi des années d'efforts et de dur labeur. Combien de blessures, de contusions, de larmes, de fatigue, de meurtrissures, et de sacrifices ont jalonné ce chemin tortueux qui l'a conduite sur la plus haute marche de ce podium doré... Combien de courses et de séances d'entraînement épuisantes au cours desquelles elle s'est rendue au bout de ses forces, avec un coeur battant si fort et si vite qu'elle avait souvent craint qu'il lui sorte de la poitrine... On pourrait penser que ce jour de conquête de l'or olympique a été le plus merveilleux de sa vie. Ce fut plutôt un cauchemar... Au moment où elle montait sur le podium, une nouvelle embarrassante vient ternir le lustre de cette grande victoire. À la suite d'une fuite d'information, on apprend que Victoria entretient une liaison amoureuse avec Scott Gardner, un membre du personnel de soutien de l'équipe de Grande Bretagne. Les rapports sexuels sont permis aux athlètes, mais pas entre partenaires d'une même délégation. Avant les Jeux, Pendleton avait mis les dirigeants de l'équipe au courant de son idylle avec Gardner. On lui avait alors ordonnée de garder secrète cette histoire, jusqu'après la fin des Olympiques. La révélation prématurée de ce secret crée beaucoup de remous et de tensions au sein de l'équipe britannique. Ce qui est loin d'être souhaitable quand tout le monde a besoin d'harmonie et de concentration pour offrir des performances de première qualité. En cette journée inoubliable, Victoria sera passée par toute la gamme des émotions ! L'inquiétude et le désarroi causés par le malaise qu'elle a involontairement provoqué auront suivi l'euphorie et la joie procurées par la conquête du titre olympique...

Avec les victoires, les médailles d'or, les lauriers olympiques, et les controverses, viennent les honneurs et la célébrité. Après avoir mérité à deux reprises le titre de "sportive de l'année" dans son pays, Victoria Pendleton est nommée membre de l'Ordre de l'Empire Britannique, en 2009. La nouvelle "Golden Girl" devient la coqueluche des médias. Voulant associer leur image corporative à cette gagnante photogénique, plusieurs entreprises lui font signer des contrats de publicité (entre autres Hovis et Pantene). Capitalisant sur la beauté de Victoria, caractérisée par un certain type de charme suranné, la revue pour hommes FHM réalise un reportage qui montre le côté "glamour" et sexy de cette championne pas comme les autres... Et puis, plus tard, quand elle accepte de poser nue sur une bicyclette, cette photographie fait beaucoup jaser et lui attire de vives critiques. Car Pendleton est loin de n'avoir que des admirateurs. Une foule de détracteurs ne manquent pas de la dénigrer parce qu'elle sort souvent des sentiers battus. On l'accuse de trop rechercher les "flash" des caméras alors que ce sont plutôt la meute des journalistes et des photographes qui sollicitent ses avis ou désirent capter son image. Est-ce de sa faute si elle donne plus d'entrevues que tous les autres membres de l'équipe britannique réunis ? Ce n'est que la conséquence directe de son immense popularité. Les médias donnent à leurs clients ce qui est susceptible de les intéresser et de leur plaire. Et en Victoria Pendleton, ils ont un sujet très "vendeur" et hors du commun.



Cette compétitrice acharnée a une conception non orthodoxe du sport et de l'olympisme. Elle associe le monde du sport à celui du divertissement. Une telle déclaration fournit des munitions aux critiques qui prétendent que Pendleton aime se donner en spectacle en affichant constamment ses émotions, comme lorsqu'elle pleure, de joie ou de peine, après ses courses. Ou comme lorsqu'elle pose volontiers pour des magazines masculins, des revues de mode, ou des campagnes publicitaires. Victoria répond à ces attaques en stipulant qu'elle n'a pas à s'excuser pour son caractère émotionnel. Elle est faite comme ça, il n'y a rien d'artificiel ou d'affecté dans son émotivité. Elle ne fait pas l'actrice pour amuser ou attendrir la galerie. Pour cette battante, l'important n'est pas de participer aux Jeux, comme le veut l'idéal olympique. Pour celle qui, depuis son enfance, a juré d'être la meilleure dans son domaine, l'important c'est de gagner ! "Gagner" devient un devoir, un boulot, un "must". Gagner, c'est la raison pour laquelle elle se donne entièrement à son sport. Victoria doit gagner, non seulement pour satisfaire ses propres standards, mais parce que ses partisans et les gens de son équipe s'attendent à ce qu'elle gagne... Parce que Victoire et Victoria sont devenus des synonymes... Avec toute cette pression de réussir, qui pèse sur ses épaules, une défaite se transforme vite en drame, et une victoire s'avère un grand soulagement. C'est pourquoi les deux types de résultats se traduisent par des larmes...

La ligne qui sépare la victoire de la défaite est tellement mince. Il suffit de si peu, de quelques fractions de secondes d'instabilité, d'hésitation, ou de frayeur, dans ces courses qui se déroulent à une vitesses vertigineuse, pour que tout s'écroule en un instant. Vous vous sentez comme un funambule qui court sur son fil. Et dans les fameuses poursuites à une contre une, dans ce dangereux jeu du chat et de la souris, quand votre adversaire risque à tout moment de vous couper le chemin ou de se rabattre sur vous, il vous semble que vous êtes deux funambules qui tentent de se dépasser sur le même fil ! Vous n'avez pas le temps de réfléchir. Vous êtes plongé dans une folle cascade d'actions-réactions et d'accélérations subites. Tout se joue par les réflexes, et c'est l'instinct qui vous gouverne. Votre force mentale doit être à toute épreuve. Consciente de tous ces petits détails qui font la différence entre gagner ou perdre, là où la chance tient aussi une place non négligeable, la championne est toujours envahie par une forte émotion lorsqu'elle songe, après une victoire importante, acquise après avoir frôlé souvent la catastrophe, que, encore cette fois-là, sa bonne étoile ne pas l'a pas abandonnée.



Concernant les commentaires négatifs à propos des photos "glamour" ou "sexy" qui ont aidé à la rendre encore plus célèbre, Pendleton avoue qu'elle savait d'avance que ça ne plairait pas à tout le monde. Mais elle n'a aucun regret. Elle a aimé cette expérience de "mannequinat" parce qu'elle voulait montrer qu'elle n'est pas qu'une cycliste, et qu'elle assume parfaitement bien sa féminité, d'autant plus quand elle porte autre chose que sa combinaison de course en lycra. Durant ses rares temps libres et ses vacances (elle s'entraîne intensivement dix mois par année) Victoria peut enfin se reposer en profitant de bonnes nuits de sommeil. Elle aime s'amuser avec ses deux gros chiens doberman, participer à des activités communautaires ou se servir de sa notoriété afin d'amasser des fonds pour des oeuvres de charité ou des causes comme la lutte contre le cancer du sein. Elle prend plaisir à déguster des repas à son goût, à relaxer en buvant une tasse de thé, et à savourer un morceau de son gâteau préféré, le French Cake. Mijoter des recettes succulentes fait d'ailleurs partie de ses passe-temps favoris. Avant de s'investir à plein temps dans le cyclisme, cette "darling" chérie des Anglais avait le loisir de s'adonner à la couture. Elle adorait confectionner ses propres robes. Mais attention, durant ses vacances, ne lui parlez pas de cyclisme ou de course ! Victoria refait le plein d'énergie en oubliant complètement la compétition et l'esclavage d'un entraînement routinier et obligatoire. C'est bien beau de jouir d'une génétique avantageuse, mais cet atout précieux serait insuffisant sans le dur travail qu'elle doit abattre quotidiennement. Pour demeurer au sommet et tenir à distance des rivales de plus en plus nombreuses et menaçantes, Pendleton sait qu'elle doit mettre en pratique une autre maxime olympique : «plus haut, plus fort, plus vite, plus loin».



Victoria Pendleton a déjà annoncé qu'elle prendra sa retraite et qu'elle épousera Scott Gardner après les Jeux Olympiques de Londres 2012. Ces décisions et le fait qu'elle terminera sa carrière dans son pays, devant les siens, sont-ils des facteurs supplémentaires de stress ? Même si elle affirme que gagner chez elle ne représente pas une question de vie ou de mort, et que sa grande expérience lui permettra de composer avec ces éléments susceptibles d'augmenter sa nervosité et de la rendre encore plus émotives, nul doute qu'elle ressentira cette lourde pression de ne pas décevoir ses parents, ses amis, ses supporteurs et ses compatriotes. Comme si remporter sa dernière compétition était nécessaire pour finir son long parcours en force et en beauté, afin de légitimer et de certifier les neuf championnats du monde et la médaille d'or olympique qu'elle a remportés au cours de la dernière décennie. Pour faire abstraction de cette pression intense, la championne devra plus que jamais s'enfermer dans sa bulle. Sur la ligne de départ de ses courses, elle devra, comme d'habitude, bomber le torse, garder la tête bien haute et se montrer confiante devant ses concurrentes. Même si Pendleton prétend encore douter parfois de ses capacités, son incroyable palmarès prouve, au contraire, que, si elle était si vulnérable que ça, jamais elle n'aurait surmonté aussi bien les obstacles qui se sont dressés sur sa route, au cours de sa longue et incomparable "randonnée" cycliste.



Bien faire sur son territoire, à Londres, sera plutôt une motivation additionnelle pour Victoria, mais le fort esprit de compétition que son père a vu en elle alors qu'elle n'était qu'une enfant, devrait lui suffire à se surpasser pour une ultime fois. D'autant plus qu'elle affrontera probablement encore son éternelle rivale australienne, Anna Meares. L'inimitié et l'hostilité entre ces deux farouches adversaires remontent à très loin. C'était au tout début de la carrière de Pendleton, tout de suite après la fin de ses études. À leur première confrontation, Meares possédait plus d'expérience et d'habiletés que sa nouvelle opposante. Selon Pendleton, Anna a abusé de sa supériorité en la tassant contre la clôture aux abords de la piste. Manoeuvre dangereuse, absolument non nécessaire, puisque l'Australienne avait amplement d'espace pour contourner la recrue anglaise. Dès lors, cette dernière, étant convaincue que Meares avait voulu non seulement la battre mais l'humilier par une attaque déloyale, tira la conclusion que cette femme ne pouvait pas être une bonne personne. Elle ne lui a d'ailleurs jamais pardonné ce coup bas et les deux sprinteuses ont eu d'autres accrochages au cours des dix années qui ont suivi. À chaque nouvel affrontement, Victoria s'assurait de tout donner ce qu'elle avait dans le ventre pour venger cette défaite initiale face à Anna Meares. Elle s'en faisait un point d'honneur. Rien n'a changé, c'est toujours le cas... Pendleton veut toujours gagner, mais elle tient à le faire dans le respect absolu des règles et du code d'éthique de son sport. Contrairement au cyclisme sur route (comme le Tour de France), le cyclisme sur piste intérieure est sans reproche en ce qui concerne le dopage. Fière de cette bonne réputation, Victoria est la première à offrir sa collaboration pour passer des tests de dépistage avant ou après les épreuves.

Pendleton anticipe qu'elle se sentira un peu perdue quand l'heure de la retraite aura sonné. Pour la première fois depuis son adolescence, elle pourra vivre librement, normalement, sans être prisonnière de structures, de restrictions et d'obligations de toutes sortes. Elle n'éprouvera plus ce sentiment de vivre une existence absurde, à toujours tourner en rond sur une piste de bois, même si cette espèce de torture physique et morale lui a ouvert une foule d'opportunités ainsi que les portes de la gloire. Elle a hâte de pouvoir enfin fréquenter plus régulièrement ses amis et les membres de sa famille, de pratiquer d'autres sports, de fonder un foyer avec son futur mari. Avec le recul, en considérant tout ce qu'elle a accompli durant sa vie d'athlète d'élite, elle aura la certitude d'avoir fait mentir tous ceux qui étaient convaincus que, à moins d'un miracle, elle ne pourrait pas réussir en cyclisme à cause de sa petite taille. Eh bien, Victoria Pendleton, en devenant une des plus grandes championnes du sport moderne, a mis les mains sur ce miracle. Comme le chante le groupe FOO FIGHTERS, dans le montage audio-visuel ci-dessous. Cette formation et son leader Dave Grohl, qu'elle a eu la chance de rencontrer, font partie de ses artistes préférés, avec le groupe THE PRODIGY, dont la musique énergique la stimule quand elle s'entraîne.



LA  SPRINTEUSE  ALLEMANDE  REBEKKA  HAASE  EN  QUÊTE  DE  LA  GLOIRE  OLYMPIQUE  À  PARIS. Pour un ou une athlète de haut niveau, il n'y...